Bastion symbolique de la résistance cathare à 1207 m d'altitude, Montségur n'est au départ qu'un village fortifié ou « castrum » édifié sur un piton rocheux émergeant des premiers contreforts des Pyrénées. Il semble que ce lieu ait été occupé dès le néolithique par diverses civilisations.

En 1204, C'est sur la demande de l'Eglise cathare que Raymond de Péreille (ou Pérella) seigneur des lieux, renforce ce « Pog »,(peut-être la contraction de l'occitan « pech » et du latin « podium ») en y ajoutant un donjon au point le plus élevé et une Tour face à un abrupt de 80m. Cette forteresse fut assiégée une première fois en 1212 par Guy de Montfort sans succès, puis par son frère Simon IV en 1213.
Le Concile de Latran avait déclaré la religion cathare « hérétique » : ses adeptes avaient une conception manichéenne de l'univers où 2 principes rivaux s'affrontent, le bien et le mal, et faisaient du monde sensible une oeuvre du diable. Dans le traité Meaux Paris, en 1229, Montségur était considéré comme le refuge des cathares, mais il était également celui des « faidit », chevaliers dépossédés de leurs terres ; en 1230, une centaine d'hommes y habitent sous le commandement de Piere Roger de Mirepoix, faidit cousin de Raymond de Péreille et en dehors des murs vit une communauté de réfugiés cathares avec leur évêque, leur diacre, leurs « parfaits et parfaites ». En 1232 les défenses sont renforcées et le pouvoir de cette forteresse commence à faire ombrage au clergé et au pouvoir royal.
En 1241, Raymond VII, comte de Toulouse promet au roi Louis IX de détruire Montségur mais l'assaut se fait sans beaucoup de conviction et sans résultat. Puis il s'allie avec le roi d'Angleterre et le comte de la Marche pour résister au roi, en vain :il devra signer avec lui le 30 Octobre 1242, la Paix de Lorris » où il s'engage à lutter contre l'hérésie. Mais une troupe de 60 hommes de Montségur part en rébellion contre les moines dominicains qui préparent les bûchers de l'Inquisition à Avignonet avec Guillaume Arnaud à leur tête et les massacrent tous.
Le concile de Béziers en 1243 décide l'anéantissement des Cathares et au mois de mai le sénéchal de Carcassonne, Hughes de Narcis et l'évêque de Narbonne Pierre Amiel se lancent à l'assaut de Montségur avec plus de 60000 hommes. L'attaque décisive sera celle de montagnards basques qui escaladèrent les 80 m de falaises et prirent la Tour où ils installèrent un trébuchet qui bombarda la forteresse de boulets de pierre. Finalement le 1er Mars Mirepoix se rend et négocie en faveur des soldats et des laïcs, mais les parfaits auront 15 jours de trêve pour choisir entre l'abjuration et le bûcher : plus de 200 cathares périront ainsi à l'aube du 16 mars ! Seuls 4 parfaits réussirent à s'enfuir et la légende raconte qu'ils emportèrent avec eux le trésor des cathares.
Cette forteresse fut donnée en juillet 1245 à Guy de Lévis, lieutenant du roi de France qui la remania. Elle servit de refuge aux templiers sous le pape Clément V et de garnison royale jusqu'au Traité des Pyrénées au XVII .
Plusieurs légendes ont auréolé de mystère le château de Montségur. Tout d'abord la légende du trésor caché a été longtemps vivace et en 1933 fut établi un camp pour sa recherche sur l'ordre de Himmler, bras droit d'Hitler et chef des SS. D'autre part certains croyaient que ce château avait abrité le St Graal, qui correspond au choix à la coupe dans laquelle Joseph d'Arimathie avait recueilli le sang du Christ ou l'émeraude tombée de la couronne de Lucifer quand les mauvais anges ont été chassés du paradis. La troisième légende concerne la pratique supposée d'un culte solaire en raison d'une particularité architecturale : au solstice d'été le soleil passe exactement par les 4 archères et ressort de l'autre côté de la muraille.
Voilà ce qui permettra d'apprécier particulièrement l'atmosphère de Montségur : des visites commentées y sont organisées tous les jours en Juillet/Août et les samedi, dimanche et jours
Fériés en Mai/Juin/septembre.

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